Les bruits les plus fous se répandent, qui décrivent des cachots souterrains emplis de squelettes et inventent le personnage fabuleux du comte de Lorges, victime exemplaire de cet arbitraire. La loi du 14 décembre met en place la municipalité. Si les victoires soulagent les finances du Directoire, elles rendent le pouvoir de plus en plus dépendant de l'armée. Dès le 8 septembre 1793, les armées républicaines remportent leurs premiers succès à Hondschoote puis le 16 octobre suivant à Wattignies : succès qui, sans être décisifs[186], permettent de ralentir l’invasion[Note 50] et justifient le redressement militaire français[187]. L’hiver 1793-1794, extrêmement dur pour le peuple, touché par le froid et la faim, est l’allié des extrémistes ; Hébert en profite, une nouvelle fois, pour pousser les sans-culottes dans la voie de la violence : on pouvait craindre alors un nouveau 31 mai ainsi qu’un renouvellement des massacres de Septembre[208]. Une répression — ordonnée par l’Assemblée constituante — s'abat sur le Club des cordeliers (qui doit fermer temporairement) et sur des journaux (qui sont interdits). Parmi les nouvelles couches, on distingue d'une part une bourgeoisie marchande ou financière, qui profite de l’enrichissement global et, pour une partie d'entre elles, des grandes spéculations boursières sous Louis XVI, des laboureurs, des paysans riches qui peuvent offrir à leurs enfants une éducation, et d'autre part une bourgeoisie de fonctionnaires et d'hommes de loi qui aspire à jouer un rôle politique[11]. Le 17 septembre 1793 la terreur légale est instaurée avec la loi des suspects. C'est en fait pratiquement l’ensemble du gouvernement patriote (Girondin) du mois de mars 1792 qui est reconduit : Par rapport au précédent, ce référendum permet aux Français de 21 ans, domiciliés et vivant de leur travail, y compris les domestiques et les citoyens « passifs » (citoyens qui ne paient pas d’impôts) de voter. Les régions de l'Ouest, de la vallée du Rhône et de l'Est du Massif central élisent des députés royalistes. Les élections à la Convention débutent dans les assemblées primaires, et se déroulent pour la première fois le 2 septembre au scrutin universel (masculin) : la participation est très faible[Note 23]. Les Vainqueurs de la Bastille se dirigent ensuite vers l'Hôtel de Ville avec leurs prisonniers. 9-10 novembre 1799 Coup d'État du 18-Brumaire an VIII ; Bonaparte est nommé consul provisoire. domaine 2.2 : coopération et réalisation de projets. Cependant, dans ce procès les fautes du roi, même prouvées, comptent peu devant l’utilisation politique de la sanction[134], alors même que Marat a arraché à l’Assemblée « que la mort du tyran » soit votée par appel nominal à haute voix députés sous les yeux de la population[136]. Le lendemain 17 juillet, la pétition est déposée au Champ-de-Mars, sur laquelle se rassemble une foule de 5 000 personnes[Note 9]. Cette dernière coûte la vie au député Jean-Bertrand Féraud qui avait voulu s'interposer ; sa tête est promenée au bout d'une pique. 3 novembre 1793 : Olympe de Gouges est exécutée Condamnée à mort pour avoir soutenu les Girondins (groupe politique siégeant à l'Assemblée, puis à la Convention nationale au cours de la révolution française), Olympe de Gouges monte sur l’échafaud avec toute la dignité dont elle est capable. Ce sont les premières élections de la Révolution. Il ne tire sa souveraineté d'aucune instance humaine mais doit gouverner avec le consentement des corps constitués. Jean-Clément Martin, Pourtant les sans-culottes les plus avertis (les, Initialement conçue par les Girondins (surtout par. Le 14 juillet, les émeutiers du faubourg Saint-Antoine se rendent autant maître d'une forteresse royale que d'un symbole du despotisme. Cette proclamation, qui ne sera annoncée à Paris que les 22 et 23 juillet, a pour but de provoquer de. La protestation est dirigée contre le tirage au sort – déjà le plus détesté des campagnes sous l’ancien régime – qui exonère les notables alors que ceux-ci sont considérés comme les grands bénéficiaires de la Révolution. Le 1er septembre 1794, en effet, Marat entre au Panthéon ; il en sort cependant dès le 26 février suivant. La Révolution française « diffère des autres révolutions par ses exigences universalistes en ce qu'elle est destinée à bénéficier à toute l'humanité[2] ». En effet leur rôle est souvent de contrôler les comités permanents et les mouvements populaires[52]. À leur arrivée au pouvoir, et comme leurs prédécesseurs, les montagnards se refusent à toucher à la liberté économique. Pour appliquer les mesures adoptées, la Convention décrète (9 mars 1793)[161] l’envoi systématique, dans les départements et aux armées, de certains de ses membres : les représentants en mission qui ont des pouvoirs très étendus pour prendre les mesures qui leur paraissent nécessaires, pour rétablir l’ordre partout où il est perturbé et mettre en arrestation ceux qu’ils jugent suspects. Dans la même journée, le président de la constituante Mounier va à nouveau demander que Louis XVI promulgue la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 et les lois du 4 et du 26 août abolissant la société d'ordres. PLAY. Elle est aussi le reflet des aspirations de la bourgeoisie de l'époque : la garantie de libertés individuelles, la sacralisation de la propriété privée, l'accès de tous aux emplois publics. Dates clés de la Révolution Française. Abolition des privilèges. Ces répressions, d’une grande sauvagerie, entraînent la réaction des Vendéens. Un groupe de 200 à 300 personnes rend responsable de la situation les ennemis de l'intérieur[117],[118], et se porte le 2 septembre 1792 dans les neuf prisons de Paris où il massacre la moitié de ceux qui s'y trouvent incarcérés : tous les prêtres réfractaires, les suspects d'activités contre-révolutionnaires, les faussaires d'assignats, tous les galériens, des détenus de droit commun et même 60 enfants[119],[120],[121]. Elle est considérée par la majorité des historiens comme l'un des événements majeurs de l'histoire mondiale[6]. Si tout le monde connait la date du 14 Juillet et sa signification, avec la prise de la Bastille, connaissez vous les autres dates clés de la Révolution Française (fuite du roi à Varenne, Bataille de Valmy, déclaration des droits de l'homme,...). Cet épisode de la Révolution, qui oppose uniquement des montagnards, se noue en septembre-octobre 1793 — alors que la déchristianisation fait rage en France puis à Paris — entre les modérés appelés, suivant les cas, citra-révolutionnaires, dantonistes ou. Le Consulat est mis en place. À partir de 1797, l'État demande aux contribuables de payer les impôts en numéraire. Louis XVI reconnaît la nouvelle organisation municipale qui se met en place, en se rendant à Paris le 17 juillet. l'angleterre montre la voie. Test. Le 8 octobre, ce dernier pénètre en Belgique pour obliger les Autrichiens à lever le siège de Lille et les refouler hors des frontières[128]. Ces crises frumentaires sont dues à la Libéralisation du commerce des grains sous l'Ancien Régime qui a débuté en 1763[15]. La Révolution est-elle terminée ? Le 5 mai, le roi ouvre les états généraux. C'e… Cette surenchère des ultra-révolutionnaires indispose les « indulgents » qui supportent mal les discours enflammés des partisans de la Terreur[207]. Les vendéens, qui avaient rédigé des cahiers de doléances, avaient vu d'un bon œil les événements de 1789 ; mais au cours des années qui suivirent, les frustrations se sont accumulées. Des révoltes royalistes se développent également en Lozère et dans la vallée du Rhône[Note 32]. », « d’avoir trempé dans la conspiration tendant à rétablir la monarchie et détruire la représentation nationale et le gouvernement républicain », Le procès des Indulgents est un procès politique : on craint l’éloquence de Danton, or si ceux-ci sont acquittés (comme, « Tout prévenu de conspiration qui résistera, ou insultera à la justice nationale, sera mis hors des débats et jugé sur le champ. Son discours met en garde contre tout esprit d'innovation ; celui de Necker n'aborde que les questions financières. Les divergences qui sont apparues au printemps de 1792 sur les nécessités de la guerre ont laissé des traces ; ainsi le 10 août 1792, après la victoire de la Commune insurrectionnelle et des sans-culottes, les rivalités entre les deux groupes apparaissent très vite comme un conflit de classes[147] : c’est donc deux façons de concevoir le contenu à donner à la République qui provoque l’affrontement, même si ces différences politiques ne sont pas propres uniquement aux girondins mais reflètent aussi l’état d’esprit de la province[148]. Très vite, à la Convention, les insurgés sont traités de « brigands » et Paris donne le nom de « guerre de Vendée » à leurs soulèvements[145]. À Toulon, dénoncés par les Jacobins relâchés, huit cents rebelles sont fusillés sans jugement, puis, à la demande des représentants en mission, trois cents autres sont condamnés le mois suivant, alors qu’à Marseille la répression ne fait pas trois cents victimes. Si à Bordeaux on ne compte, au début, qu’une centaine de victimes, en juin et juillet 1794, l’arrivée du jeune représentant en mission Jullien (de Paris) provoque un regain de répression qui en encouragera deux fois plus. Ils ne veulent pas prendre le risque d’être débordés en affrontant le mouvement populaire — dont ils reconnaissent le bien-fondé des revendications — et essayent plutôt d’en dénigrer les meneurs[164]. Ce geste paraît sceller la réconciliation de Paris et de son roi. 20 juin 1789. Le pouvoir d'achat des salariés, payés en assignats, ne cessera de s'éroder[178]. Des révoltes de subsistances en 1788 attestent, elles aussi, d'une crise frumentaire à l'origine partielle de la Révolution[14]. La Fayette fait tirer sur la foule. Très vite, une interprétation symbolique de la prise de la Bastille est élaborée. Ils doivent recruter des curés et ordonnent des séminaristes qui n'ont qu'une formation rudimentaire[92]. En marge de ces mouvements, se constitue la Garde nationale. Ceux-ci se dirigent alors vers une salle de Jeu de paume voisine. Si, en décembre 1793, la situation militaire a commencé à s’améliorer, celle des sans-culottes n’a guère progressé et le mécontentement populaire demeure. Provisoirement, les divers groupes de la Montagne et de la Commune s'entendent pour clamer au nom de l'égalité et du genre humain l'émancipation des Noirs dans les colonies : le 15 pluviôse an II-3 février 1794 trois nouveaux députés de Saint-Domingue, dont deux de couleur, sont admis à l'assemblée nationale. L’exécution du roi le 21 janvier 1793, la politique de conquête et d’annexion de la Convention, l’agitation des révolutionnaires dans divers pays d’Europe ainsi que les révoltes vendéennes puis « fédéralistes »[Note 29], font rebondir la guerre à l’extérieur[150] et la provoquent à l’intérieur, plaçant la République dans une situation mortelle. La gauche est représentée par 136 membres inscrits au Club des jacobins, essentiellement des futurs girondins, et enfin l’extrême gauche, peu nombreuse, est représentée par les révolutionnaires les plus avancés[Note 13]. Les « réseaux de correspondance », royalistes, mêlent le renseignement, la propagande et l'action politique. Les années de la Révolution française sont caractérisées par un bouillonnement des idées et des débats dans la France entière. Cet homme a pour principe de briser lui-même les instruments dont il s’est servi. Les opinions se radicalisent encore. Le 20 septembre 1792, la victoire de Valmy sur les Prussiens par l’armée française, commandée par le général Dumouriez, arrête l’invasion. La perte de Toulon (27 août 1793) affaiblit considérablement la position gouvernementale et sert de prétexte aux groupes radicaux pour provoquer les journées des 4 et 5 septembre 1793. Pour réprimer les ennemis de l’intérieur et de l’extérieur, la convention crée le Tribunal révolutionnaire le 10 mars et, pour mener à bien cette politique, le Comité de défense générale est transformé en Comité de salut public le 6 avril[146]. Le prix du pain reste élevé et des troubles agitent sporadiquement les villes et les campagnes. Les paysans vendéens ne profitent pas de la vente des biens nationaux, et sont profondément blessés dans leurs convictions par la tournure anticléricale que prend la Révolution, en particulier après la Constitution civile du clergé. Le 11 mars 1793 débute la guerre de Vendée, la plus impitoyable guerre civile qu'ait connue la France. Le 25 mai, des Gardes françaises défilent à Paris en faveur des députés révoltés et les électeurs parisiens se réunissent en assemblée. Les journées révolutionnaires des 31 mai et 2 juin 1793, avec l’arrestation des principaux chefs girondins, mettent fin à leur prépondérance politique. Agrégé de sciences politiques, auteur d’une thèse d’État ( Les Formes de l'utopie socialiste-communiste : essai sur le communisme critique et l ' utopie), il ensei […] Ce décret en organise les moindres détails : il s’agit de mettre un terme aux initiatives désordonnées des représentants en mission, de renforcer la centralisation, de supprimer aussi les « armées révolutionnaires départementales[Note 55] » ainsi que les tribunaux révolutionnaires locaux : désormais le seul Tribunal révolutionnaire se tiendra à Paris. Les victoires de décembre (Wissembourg le 26 et Landau le 28) contre les Austro-prussiens et les Saxons, et ceci malgré l’échec à Collioure et Port-Vendre contre les Espagnols, (décembre) mettent les coalisés, contenus sur l’ensemble des fronts, sur la défensive[188] ; ainsi l’entrée en guerre des Anglais, des Hanovriens et des Hollandais n’est pas parvenue à modifier les rapports de force en Europe. Cette période de l'histoire de France a mis fin à l'Ancien Régime en remplaçant la monarchie absolue par une suite de régimes plus ou moins définis, dont la Première République un peu plus de trois ans après la prise de la Bastille. C'est l'insurrection. Un an après la prise de la Bastille, la fête de la Fédération donnée le 14 juillet 1790, au Champ-de-Mars, pour célébrer l’avènement de la cité nouvelle[59], restera la plus éclatante des fêtes révolutionnaires[60] et constitue le couronnement du mouvement des fédérations provinciales[61]. Ils deviennent des biens nationaux qui seront vendus par lots pour combler le déficit de l'État. Lire la suite, Utopie, émancipation, critique, politique – tels sont les termes qui peuvent qualifier le travail conduit par Miguel Abensour, professeur de philosophie politique, éditeur et penseur . George Rudé. Lors de la séance royale du 23 juin 1789, Louis XVI, jusqu'alors silencieux[34], définit un programme de travail, proposant aux députés de réfléchir aux réformes concrètes dont il esquisse l'économie et ordonne aux députés de siéger en chambres séparées. La pacification de l'Ouest et la fin de la Première Coalition permettent l'établissement d'une nouvelle constitution. Cependant, avant l’attaque, le roi accompagné de la famille royale s’est réfugié dans l'enceinte de l'Assemblée législative qui le reçoit avec respect, mais le suspend de ses fonctions après le succès complet du mouvement insurrectionnel[112]. Jean-Baptiste Carrier est ainsi guillotiné le 26 décembre. 26 août 1789 Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Le roi dispose d’un veto suspensif sur tous les décrets — un décret rejeté ne peut être représenté pendant les deux législatures suivantes (en tout presque 6 ans)[88]. Face à cette résistance, le roi invite le 27 juin les trois ordres à débattre ensemble[36]. 4 août 1789 . Louis XVI accorde le doublement mais garde le silence sur la modalité du vote. Le roi, aimé et respecté[Note 3], est perçu comme un « père du peuple », de « la Nation »[19], puis comme « père des Français »[20]. Si les journées des 4 et 5 septembre 1793 sont une victoire des organisations populaires les plus combattives, elles sont aussi — non sans ambiguïtés — un succès des instances dirigeantes qui ont contourné les demandes des groupes radicaux à l’Assemblée tout en poussant les plus extrémistes dans l’illégalité[181],[182] : leur autorité en sort renforcée mais ils ont dû se renouveler (13 septembre) et admettre des représentants des sans-culottes[Note 49] ; les Enragés évincés, les violences contre l’organisation révolutionnaire du Comité de salut public ont pris fin. lola_destouches. Après le 2 juin et l’arrestation des principaux chefs girondins, les montagnards peuvent gouverner mais doivent tenir compte des sans-culottes[Note 39] et de leurs représentants[162] extrémistes, dont ils ont eu besoin pour vaincre leurs adversaires girondins, mais à qui ils ne comptent pas céder le pouvoir[163], ni accéder à leurs revendications. La Révolution a entraîné la suppression de la société d'ordres (féodalité, privilèges…), une plus grande division de la propriété foncière, la limitation de l'exercice du pouvoir politique, le rééquilibrage des relations entre l'Église et l'État et la redéfinition des structures familiales. Pendant toute la durée du Directoire, l'instabilité politique est incessante. Le 9 juillet, elle se proclame Assemblée nationale constituante. Mais leurs applications trop strictes consacrent une séparation trop rigide entre l’exécutif et le législatif ; ainsi, la Constitution ne prévoit rien pour régler les désaccords entre eux[86] et, plus grave, avec le veto royal, les rédacteurs n’ont pas prévu le cas de guerre[87]. Pour la France, plus que pour tout autre État en raison du précédent de la « grande » révolution, la période 1789-1944 fut d'abord le temps des révolutions – au point que la nation elle-même, dont la souveraineté fut proclamée en 1789, semble s'être définitivement construite dans le processus révolutionnaire inauguré à ce moment-là. À la suite d’incidents, la loi martiale est décrétée par la municipalité, dirigée par Bailly. Les Parlements, cours de justice d'Ancien Régime, et les états provinciaux instrumentalisent leur droit de remontrance lors de l'enregistrement des lois pour s'opposer aux réformes ministérielles du Conseil du roi.  : […] Le 19 juin, le clergé, qui compte une minorité de curés sensibles aux problèmes des paysans, décide de se joindre aux députés du tiers état pour la vérification des pouvoirs. Les trois députés de Saint-Domingue sont accueillis chaleureusement le soir même au Club des jacobins par Simond, Momoro, Maure[212]. Pascal Perrineau, Dominique Reynié, Sandrine Lefranc (collectif). la rÉvolution franÇaise. Ils sont dirigés par Brissot, Vergniaud, Pétion, Roland ou plus tard Buzot. L’armée est aussi en proie au conflit politique et social qui oppose la troupe et le commandement aristocratique ; la confiance n’existe plus et la discipline s’en ressent. Quelques gentilshommes, habillés en civil, arriveront à s’échapper en se mêlant à la foule. Juillet 1790 Vote de la Constitution civile du clergé (le 12) ; fête de la Fédération (le 14). Cet article concerne la Révolution française de 1789. P. Caron (1935) Les Massacres de Septembre, p. 95, Ce décret transforme le recours aux envoyés en mission en véritable institution et définit aussi leur pouvoir.