Au-delà des circonstances de l'époque, le procès pose le problème universel de l'éthique de l'expérimentation humaine, et ce dans tous les camps, en jugeant le passé nazi et en visant l'avenir des démocraties[14]. En allemand, le mot Opfer signifie à la fois « sacrifice » et « victime sacrificielle ». Souvent pratiquées par un personnel non qualifié, pouvant choisir leurs victimes de façon arbitraire, ne leur laissant ni information, ni consentement, ni possibilité de retrait[3], elles exposaient les cobayes humains à des conditions cruelles, voire barbares pour les plus extrêmes d'entre elles, avec des apports scientifiques contestables voire inutiles[6]. Pour leur défense, les 23 accusés sont assistés par 27 avocats, dont huit ont assuré la défense des dignitaires nazis lors du premier procès de Nuremberg, ces avocats ont donc une bonne connaissance du système juridique anglo-saxon[11]. L'utilisation de la population des camps de concentration est l'aboutissement logique d'une idéologie basée sur le racisme et la notion de sujets sans valeur, assimilés à des parasites (rats, poux..) ou au cancer (les juifs comme cancer du peuple allemand). nécessaire]. NoFrag, l'actualité des simulateurs de meurtres. Il offre entre autres une précision inégalée pour «déterminer lequel des nombreux petits nerfs qui traversent notre corps est potentiellement à l'origine de la douleur»[23]. La survie de la race allemande purifiée relève d'un darwinisme social, où la lutte pour la vie nécessite de sacrifier les faibles et les indésirables. Experts et témoins peuvent toujours rappeler que les médecins allemands et d'autres pays ont toujours insisté sur le respect du Serment, il n'empêche que sur le plan strict du droit, il existe bien un flou éthico-juridique[15]. Selon Ulf Schmidt[24], de l'Université de Kent, la responsabilité morale des médecins nazis était entière, car leur conscience ne s'est guère posé de questions. Après la remise en cause des expérimentations américaines par les accusés, l'expert Andrew Ivy retourne aux États-Unis. Les accusés disent avoir agi sans intérêt financier, et dans le seul but d'améliorer le sort de l'humanité. L'expérimentation animale a ses limites, car des maladies strictement humaines ne peuvent être reproduites ; alors que l'expérimentation humaine peut être salvatrice en donnant à des détenus l'occasion de se racheter et d'obtenir une grâce en cas de survie. Les médecins allemands, dont 45 % sont membres du parti nazi (SA et SS) en 1942[1], empruntent un Sonderweg basé sur l’imaginaire médical de la souillure et l'hygiène raciale allemande développée par le médecin Alfred Ploetz, sur la notion d'espace vital forgée par le pharmacien Friedrich Ratzel puis sur le mythe de la race aryenne prôné par Adolf Hitler[2]. D'autres femmes médecins ont évoqué humiliations et mauvais traitements. Cette position est surtout défendue par Leo Alexander[15]. Les médecins étaient en effet la profession la plus « nazifiée » d'Allemagne (plus de 50 % des médecins sont alors membres du parti nazi, dans la SA ou dans la SS)[1]. Cependant, une grande masse d'informations a pu être retrouvée, dans le cadre des comptes rendus adressés par les expérimentateurs à Heinrich Himmler. Bittrich, Wilhelm, (SS Obergruppenführer, chef de la 9e division SS de chars Hohenstaufen (1943), nommé en 1944 chef du 2e corps SS de chars. Le comité ne se réunira qu'après le procès, fin 1947, en modifiant cette conclusion : les expériences américaines sont plus que conformes, elles atteignent les plus hauts standards du modèle idéal[20]. Télécharger la vidéo libre de droit Attrayant médecin femme examinant son patient masculin dans la salle d'hôpital. Plusieurs ont expérimenté d'abord sur eux-mêmes, Rudolf Brand évoque son ancienne collaboration avec Albert Schweitzer ; Adolf Pokorny a été bénévole durant 15 ans dans un dispensaire ; d'autres rappellent leurs actions en Chine et en Afrique avec l'appui des ministères des colonies britanniques, françaises et belges[21]. D'autres sont en rapport avec une hygiène raciale (purifier, nettoyer, préserver la race allemande), ou encore pour donner un vernis scientifique à des lubies idéologiques (construire une histoire de type « biblique » du peuple allemand, remplaçant celle des juifs). dans The Cambridge World History of Medical Ethics, Robert B. Baker (dir.). Chargé de la défense de Vienne, en 1945, refuse d'appliquer les ordres d'Hitler, (Raser la ville) et évacue cette dernière) : Arrêté et interné par les alliés, il est jugé et acquitté par un tribunal militaire français en avril 1953. Dans sa conclusion, l'acte aborde la responsabilité spécifique des médecins SS dans les expérimentations humaines[5] : « Décidés au plus haut niveau par la hiérarchie gouvernementale et militaire nazie, ces essais furent effectués comme une partie essentielle de la guerre totale. Dachau, février 1942-avril 1945, sur une vaccination contre le, Nombreux camps, durant toute la guerre, sur l'. Classement dramatique des couleurs. Dire que les travaux nazis n'ont pas de valeur scientifique signifie-t-il qu'ils auraient été acceptables s'ils avaient été bien conduits ? Selon les avocats de la défense, la juridiction des régimes démocratiques ne peut s'appliquer aux actes commis sous un régime totalitaire, où les sujets n'ont pas de choix moral, leur destin étant fixé par l'État[17]. Il n'y a qu'une seule femme, Herta Oberheuser. Trente-deux témoins sont présentés par l'accusation (dont Jadwiga Dzido), cinquante-trois par la défense, 1 471 documents sont cités[12]. A 20 ans, il adhère aux Casques d'acier, une organisation nationaliste d'anciens combattants. McCullough (dir.). Les 23 accusés sont poursuivis pour quatre chefs d'accusation[10] : Les chefs d'accusation de crimes de guerre et crimes contre l'humanité visaient des faits identiques selon qu'ils avaient été commis contre des civils ou des combattants ; en pratique, dans les débats et dans le jugement, ils furent réunis en un seul (« crimes de guerre et contre l'humanité »). 46 talking about this. Le but étant de remplacer l'histoire biblique des Juifs, par une histoire scientifique et archéologique des Aryens, provenant du plateau central du Tibet, et qui auraient fondé l'Atlantide. Quelques divergences entre les trois experts de l'accusation ont soulevé l'émoi de l'assistance, concernant le rôle du médecin-chercheur[15] et l'expérimentation sur détenus et condamnés à mort[27]. Acquittés de crimes contre l'humanité, ils seront condamnés pour appartenance à une organisation criminelle[30]. Parmi les médecins, on compte 4 chirurgiens : Fritz Fischer, prison à vie, libéré en 1954. Helmut Poppendick, dix ans de prison, libéré en 1951. Erick Desmarestz was born on December 19, 1952. Cette dureté nécessaire, qui place l'intérêt de la race au-dessus de tout, constitue une auto-discipline, au cœur du système nazi[3]. Il conduisit des expériences avec le gaz phosgène sur 15 détenus de droit commun et des tziganes dans la chambre à gaz du Struthof, qui moururent dans d'atroces souffrances. Login to Dropbox. La structure travaille 7j/7 et 24h/24 et participe, en liaison étroite avec les services publics d'urgence (SAMU, pompiers, Hôpital, commissariat). La défense souligne l'excellente réputation des médecins expérimentateurs allemands. ReliefWeb. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Pour cela, il faut éliminer les « vies qui ne valent pas la peine d'être vécues ». En 1941, après un naufrage qui causa la mort de centaines de personnes, Claus Schilling spécialiste du paludisme, déclara : « Si nous pouvions sacrifier le même nombre de personnes qui viennent de mourir inutilement, il n'y aurait pas de maladie qui ne puisse être vaincue ». Tous ont adhéré au parti nazi sauf quatre (Schröder, Schaefer, Ruff, et Pokorny), une douzaine en étaient déjà membres en 1933. Il lit entièrement l'article et commente les photos en détail. Ce programme est le prélude des exterminations qui suivront[4],[3]. Les médecins nazis se voient eux-mêmes comme des hommes d'action (Tatmenschen) forgeant un monde nouveau. Sur les vingt-trois accusés, vingt sont médecins, et trois des fonctionnaires non-médecins. Ils sont poursuivis pour quatre chefs d’accusation : 1° conspiration ; 2° crimes de guerre ; 3° crimes contre l'humanité ; 4° appartenance à une organisation criminelle (en l'espèce, la SS). Il s'agissait d'étudier les crânes et les os pour y trouver les caractéristiques des juifs. La plupart des expériences sont menées au nom d'un effort de guerre, en raison d'une urgence nationale permettant de se passer de règles. Ils furent ordonnés, approuvés, permis par des gens qui occupaient des postes d'autorité et qui, d'après tous les principes juridiques, avaient le devoir de connaître ces choses et de prendre des mesures pour y mettre fin ou les empêcher. La mort de centaines de « sous-hommes » se justifie par la possibilité d'améliorer les chances de survie d'un seul pilote allemand. Le président est Walter Beals (en), 70 ans, président de la Cour Suprême de l'État de Washington. Il faut accepter l'idée que les accusés ont été en mesure de présenter des arguments d'ordre moral : leurs recherches ont été menées selon l'esprit des temps modernes, partagé par tous, y compris les américains, de plus ces actes relèvent de la nécessité sociale en temps de guerre, et de la recherche de solutions urgentes à des problèmes pressants[13],[14]. Intention commune et complot en vue de commettre les délits des deuxième et troisième chefs. Les femmes survivantes de la marche de la mort imposée par les SS furent libérées en chemin. Ils adressent tous une demande de grâce auprès de Lucius Clay, gouverneur de la zone américaine[30]. Les autres procès concerneront des hommes politiques, des militaires, des industriels et des diplomates. Le procès débute le 9 décembre 1946. Avec la prolongation de la guerre, les pertes allemandes commencent à se compter en centaines de milliers d'hommes, notamment sur le front de l'Est. Le procès concerne finalement 23 accusés, dont 20 médecins. C'est une loi édictée par les vainqueurs de l'Allemagne, il conclut : « Loin de consacrer la primauté du droit, elle consacre la primauté de la force »[5]. 4K UHD, 183143836, parmi la collection de Depositphotos, des millions de photos, d'images vectorielles … En janvier 1947, l'expert-témoin de l'accusation, Werner Leibbrand, médecin allemand persécuté par les Nazis, se présente à la barre. D'emblée, la défense dirigée par Robert Servatius, l'avocat de Karl Brandt, critique la procédure en dénonçant l'incompétence du Tribunal. Selon la défense, le serment d'Hippocrate n'est pas opposable. À la fin de la guerre, 23 personnes impliquées dans des expériences sur des humains, dont 20 médecins (dont une femme) et trois officiels nazis, sont jugées au cours d'un procès connu comme le « procès des médecins », le premier de la série de procès qui suit le premier procès de Nuremberg, celui des hauts dignitaires nazis. Cette supériorité technologique serait méprisable si elle ne s'accompagnait d'une supériorité morale »[26]. Les autorités alliées se lancent à leur recherche, et plusieurs responsables se suicident, soit avant leur capture comme Ernst-Robert Grawitz, soit avant leur procès comme Erwin Ding-Schuler ; d'autres ont pris la fuite comme Josef Mengele, ou étaient morts ou avaient été tués comme Sigmund Rascher. » Le médecin nazi est un ingénieur combattant, un soldat biologique de la santé d'un peuple supérieur[23]. C'est le point essentiel, pouvant garantir le Never again (plus jamais ça)[16],[28]. Sur la dilution des responsabilités dans un régime totalitaire en temps de guerre, Werner Lebbrand montre que le régime hitlérien a contribué à gommer la conscience humaine du médecin, le médecin nazi n'est plus un homme qui aide un autre homme, il est devenu un expert biologique d'évènements biologiques où le sujet n'est plus qu'un objet[15]. Il est à noter que la Médecins Sans Frontières (Taiwan) is the beneficiary of funds raised from the sale of products in our selected stores in Taiwan Region. Il rappelle l'importance du volontariat et de la possibilité de retrait des sujets d'expériences aux États-Unis. « il a également rassemblé des personnes ayant des anormalités physiques, des bossus, des transsexuels, etc.[13]. So please keep coming back to check on updates Impossibilité de juger les actes individuels commis sous un régime totalitaire, Analogies avec la recherche médicale américaine, De bonne foi et d'intention désintéressée, « Loin de consacrer la primauté du droit, elle consacre la primauté de la force », « pas à cause de mais malgré sa défense », « Nous ne devons pas nous contenter d'être simplement des vainqueurs grâce à la supériorité de nos armes. A l'issue du procès, Friedrich Hartjenstein, commandant du camp au moment des faits, est condamné à mort ; la décision n'est cependant pas définitive. Volumes are region-specific resources. Journal of the American Medical Association, The Journal of the American Medical Association, Ces expériences peuvent être rapprochées de celles faites par l'. Dans une ultime provocation, Karl Brandt demande aux autorités américaines qu'on lui fasse subir une expérience médicale n'offrant aucune chance de survie. Les juristes n'en tiennent pas compte. Il s'est tenu devant le Tribunal militaire américain (TMA), à Nuremberg, agissant dans le cadre de dispositions internationales, dans la zone d'occupation américaine en Allemagne à l'issue de la Seconde Guerre mondiale. De 1946 à 1984, près de 45 articles scientifiques ont fait référence à ce rapport, alors que la grande majorité des études sur l'hypothermie ne le faisait pas[18]. Dachau, août 1942-mai 1943, sur la survie en. En avril 1947, les 6 membres du comité sont nommés avec Andrew Ivy comme président. As the document root or media upload directory for a web server Un avocat de la défense l'interroge sur des cas d'expériences humaines hypothétiques. Quelques médecins sont interpellés à leur domicile ou sur leur lieu d'exercice comme Siegfried Ruff arrêté en octobre 1945, alors qu'il travaillait pour le compte de l'armée de l'air américaine[2]. L'Atlas Pernkopf, ou Atlas d'anatomie humaine topographique et appliquée, écrit entre 1937 et 1955 est toujours utilisé[22] constitue encore aujourd'hui «le meilleur exemple de dessins anatomiques au monde». Ainsi Siegfried Ruff ou Hermann Becker-Freysen, prétendent que les Américains mènent des expériences analogues aux leurs, sur la haute-altitude, le froid, l'effet de drogues, la composition du sang cardiaque ou cérébral... sur les détenus des pénitenciers, les objecteurs de conscience, ou les cancéreux[19]. 45.5k Followers, 141 Following, 717 Posts - See Instagram photos and videos from BARNES International Realty (@barnesluxury) dans The Cambridge World History of Medical Ethics, R.B. Ils sont âgés de 35 à 62 ans. RW COVID-19 page: Find latest updates on global humanitarian responses Global Menu. Expériences en grand nombre sur des vaccins ou pseudo-vaccins contre la dysenterie, l'hépatite épidémique, la tuberculose. You can only move them between Droplets in the same datacenter. En juin 1947, Ivy revient se présenter devant le procès, en tant qu'expert et président du comité Green[20]. Une sage-femme porte plainte contre des médecins : le signe d’une révolution Posted on 15 April 2019 by Marie-Helene Lahaye Le SYNGOF, le principal syndicat des gynécologues obstétriciens qui revendique 1600 membres, est habitué des attaques aux droits des femmes. Seize accusés sont reconnus coupables, sans appel possible : quatre à de longues peines de prison, cinq à la prison à perpétuité, sept à la peine de mort. Dachau, juillet-septembre 1944, sur l'eau de mer potable. Tir statique. Le premier procès de Nuremberg, qui s'est déroulé du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946, concernait 24 des principaux responsables du Troisième Reich. Herta Oberheuser, vingt ans de prison, libérée en 1952. L'acte d'accusation est remis aux accusés le 5 novembre 1946, en langue anglaise et allemande[9]. Pour distinguer entre ce qui est permis et ce qui n'est pas tolérable, il faut d'abord regrouper sous le terme de «malade» toute personne en contact professionnel avec un médecin, quel que soit son mode d'exercice (thérapeute ou chercheur, public ou privé, civil ou militaire...). Il s'ouvre le 9 décembre 1946, quelques semaines après la fin du premier procès de Nuremberg qui avait jugé les principaux dignitaires du régime nazi devant un Tribunal militaire international (TMI). »[réf. Un médecin est non coupable, puisqu'il est couvert par un expert juridique qui endosse la responsabilité ; de même pour un médecin qui n'est que l'instrument d'une volonté étatique. Dans les attendus du jugement, il sera ainsi rédigé une liste de principes sur l'expérimentation humaine, jouant un rôle précurseur dans l'élaboration des lois et codes internationaux ultérieurs. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. La préparation du procès des médecins débute avant la fin du procès des dignitaires nazis. Il se déroule dans la grande salle d'audience du palais de Justice de Nuremberg, là où ont été déjà jugés les dignitaires nazis, là où aussi ont été jugés les conjurés du complot du 20 juillet 1944, la tentative d'assassinat contre Hitler. Les expériences dirigées par les médecins nazis[5] se sont déroulées en dehors des règles d'usage de l'époque, en l'absence des protocoles scientifiques et des codes déontologiques actuellement admis et reconnus par la communauté scientifique et médicale internationale. Ces expériences ont été commanditées par l'armée allemande (Wehrmacht, dont la Luftwaffe, et la Kriegsmarine). Description : Date : 1945-11-00Images commercialisées par l'atelier des archives http://www.atelierdesarchives.com Ces femmes étaient des agents du Special Operations Executives (SOE). Praticiens : médecins, chirurgiens-dentistes, sages-femmes: Consultation d’un médecin généraliste à 25 € L’Assurance Maladie prend en charge 17,5 €, soit 70 % remboursés. Les chefs nazis jugent alors qu'ils perdent les meilleurs, ce qui justifie encore plus l'extermination dans les camps considérée comme un ré-équilibrage, la population des camps étant faite « d'existences de ballast »[7]. Le procès des Médecins (« medical case » ou « doctors' trial », décembre 1946 - août 1947) concerne des médecins et fonctionnaires de l'État nazi accusés de crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Les accusés reportent les responsabilités sur le régime totalitaire hitlérien en général, et en particulier sur les responsables en fuite, morts ou suicidés. Thierry Feral, Henri Brunswic, Anne Henry. Explorez et visualisez sous forme de cartes, graphiques et tableaux interactifs un large éventail de données statistiques finement localisées et mises en perspective sur longue période. En ce qui concerne ce dernier point, dix crimes commis dans des camps de concentration sont retenus[10] : Quatre accusés sont poursuivis en outre pour leur participation au programme d'euthanasie Aktion T4[10]. « il a également rassemblé des personnes ayant des anormalités physiques, des bossus, des transsexuels, etc. Selon Jay Katz (en), la seule accusation de « meurtres, tortures et atrocités » aurait pu suffire à condamner les accusés[14]. Bring your photos, docs, and videos anywhere and keep your files safe. Commanditées par divers instituts de médecine ou d'hygiène raciale : Le docteur Josef Mengele dont les projets portent sur l'étude du noma, maladie qui provoque de graves mutilations faciales et dont il pense qu'elle a un caractère héréditaire, particulièrement fréquent chez les Tziganes : il traite un grand nombre d'enfants souffrant de cette maladie, en leur administrant des vitamines et des sulfamides ; mais dès que les progrès sont suffisants pour attester de l'efficacité du traitement, il interrompt celui-ci et laisse les enfants rechuter. Des médecins militaires américains ont mis en garde les juristes sur la difficulté de définir ce qui est admissible ou pas en matière d'expériences, car leur propre pratique pourrait être mise en cause. L'accusation est dirigée par le procureur général James McHaney, aidé de deux conseillers et quatre assistants[11]. Hermann Becker-Freyseng, vingt ans de prison, peine réduite à dix ans. United States Holocaust Memorial Museum - Online Exhibition: United States Holocaust Memorial Museum - Library Bibliography: La dernière modification de cette page a été faite le 13 novembre 2020 à 15:13. Il n'est pas immoral d'utiliser des criminels en temps de guerre, quand des milliers d'innocents meurent chaque nuit sous les bombardements[22]. L'éthique du médecin nazi n'est pas de soigner une personne humaine individuelle, mais un peuple, une race déterminée par un pur sang aryen, un « flux sanguin permanent, ce flux qui irrigue le corps de notre peuple. Son motif est d'abord économique : il s'agit de libérer des lits d'hôpitaux pour les armées allemandes, économiser de la nourriture et du matériel. La dévolution du procès au Tribunal militaire américain obéit à un accord international, l'Accord de Londres, signé, le 8 août 1945, par les gouvernements américain, français, britannique et soviétique, « agissant dans l’intérêt de toutes les Nations unies », et qui établit la légalité des tribunaux d’occupation jugeant les criminels nazis sur leur zone d’occupation, seuls les crimes « non localisables » — ceux des dirigeants nazis, par excellence — étant renvoyés au Tribunal militaire international. Menées par Eugen Haagen, les recherches visent à trouver le meilleur vaccin contre le typhus. The products on this site are not medical devices or personal protective equipment under FDA Regulation, Regulation EU/2017/745, Regulation EU/2016/425, or … Pour exercer vos droits, contactez-nous. L'avocat montre aussitôt qu'il s'agit de cas réels, en brandissant un numéro du magazine Life du 4 juin 1945, sur des expériences de paludisme menées sur les détenus de la prison de Stateville (Stateville Correctional Center (en)), dans l'Illinois. Les accusés et leurs avocats débutent le procès avec aplomb et assurance, leur liberté de parole est entière, et ils exposent une argumentation cohérente. He is an actor and production manager, known for The Chorus (2004), Eye of … Quatre ans plus tard, ce fervent nazi sollicite et obtient son entrée au NSDAP (parti nazi) puis à la SS … Le 12 juin 1947, Ivy explique que les expérimentations américaines de haute-altitude ont été faites par modèle animal et extrapolées à l'homme par calcul mathématique, que les simulations humaines de descente lente en parachute de haute altitude ont été faites avec masque à oxygène. En novembre 1942, Himmler répond aux critiques concernant ces expériences médicales « dans le milieu médical chrétien, on accepte qu'un jeune pilote allemand risque sa vie, mais pas qu'un criminel dispensé de service militaire risque la sienne »[7]. L'accusé Fritz Fischer déclare que ce n'est pas le médecin Fischer qui a agi, mais le « soldat Fischer » tenu à l'obéissance « comme un aviateur qui doit lancer une bombe (...) ce qui est arrivé n'a pas été provoqué par la cruauté, mais uniquement pour nos blessés, dans le cadre de l'État »[17]. Les horreurs de la réalité dépassent parfois largement celles de la fiction. Témoignage d'un rescapé cité par Robert Steegmann : « Au bout de 10 minutes environ, j'ai entendu un bruit sourd — comme si on frappait des mains — C'était les poumons de deux détenus qui avaient "éclaté" et qui tournaient autour du ventilateur et par leur bouche sortait une écume brunâtre, de même que par leurs oreilles et nez. Help. Cette absence de questionnement se retrouve chez la plupart des accusés qui plaident l'ignorance : ils ignoraient la nature exacte des « crimes » des détenus sujets d'expérience, ils ignoraient l'existence des camps de concentration, ils ignoraient ce qu'il advenait des sujets après l'expérience. Tous les accusés le sont au moins pour leur participation à l'organisation ou à la réalisation d'expérimentations médicales sur des êtres humains, notamment dans les camps de concentration. Les témoignages des rescapés soulignent le caractère pathologique des conditions qui entouraient ces expériences : une véritable folie s'installait dans certains camps (en particulier Buchenwald et Dachau), où tous types d'expériences étaient pratiqués, de la plus inepte à la plus atroce, le plus souvent sur un coup de tête d'un garde SS. 7 personnes sont acquittées (de crimes contre l'humanité, mais condamnées pour appartenance à une organisation criminelle), 7 autres condamnées à mort et exécutées, 5 à la prison à perpétuité, et 4 à de longues peines de prisons. Gerhard Rose, prison à vie, libéré en 1955. Ils n'étaient que des exécutants: "vous, les médecins, n'êtes que les instruments", disait Himmler . Les quatre juges du tribunal ont donc élaboré un code, précisant les règles du consentement volontaire avec la liberté d'interrompre l'expérience, à la fois par le sujet et l'expérimentateur[29]. Selon Halioua, il aurait été plus facile et moins dérangeant d'y voir des actes de perversion menés par une minorité déviante, « c'est plus facile, mais c'est faux ». Camp de concentration de Natzweiler-Struthof, « Euthanasie » des enfants sous le Troisième Reich, Les expériences médicales selon Raoul Hilberg, Deadly Medicine: Creating the Master Race, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Expérimentation_médicale_nazie&oldid=176550328, Massacre ou atrocité de la Seconde Guerre mondiale, Répression politique et extermination sous le Troisième Reich, Article contenant un appel à traduction en anglais, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, Portail:Sciences humaines et sociales/Articles liés, Portail:Seconde Guerre mondiale/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Expériences de survie en haute altitude, dépressurisation et défaut d'oxygène, de mars à août 1942, plus de 200 victimes, Expériences sur l'eau de mer potable, ingestion d'eau salée, de juillet à septembre 1944, 40 victimes. Expériences sur la reconstitution de l'os sans, Expériences sur la régénération de muscles, de nerfs et d'os (nombre inconnu de victimes), Expériences mystérieuses avec une poudre blanche non identifiée à ce jour (selon B. Halloua, il s'agissait de sulfamides, Modification dans l'organisme sous l'influence de la faim, Expériences sur les enfants ou adultes jumeaux (111 victimes), Expériences à l'aide de brûlures (16 victimes), Expériences par électrochocs, sur des aliénés, Expériences avec le sérum sanguin, afin d'obtenir un titre d'agglutination plus élevé, mélange de sang des groupes A II et B III, Fabrication de moulages en plâtre d'organes génitaux féminins, Expériences de traitements hormonaux sur des, Contrôle du vaccin de la fièvre jaune (485 cobayes humains), Immunisation avec des vaccins de Frankel (gangrène gazeuse) (15 victimes), Expérience sur des bombes incendiaires au caoutchouc phosphoreux (5 victimes). Pour le tribunal, il apparait alors que la bonne foi et l'intention de l'expérimentateur doivent laisser la place à un principe supérieur et décisif, le seul qui permette de se démarquer des expérimentations nazies : la nécessité d'un consentement volontaire d'un sujet libre et éclairé, en dehors de toute situation de contrainte[16]. Le 6 novembre 1946, en conférence de presse, Servatius affirme que la Loi n°10 du conseil de Contrôle, celle qui donne le droit de juger les criminels de guerre à chaque puissance dans sa zone d'occupation, n'a été ratifiée par aucune instance allemande. Les médecins étaient en effet la profession la plus « nazifiée » d'Allemagne (plus de 50 % des médecins sont alors membres du parti nazi, dans la SA ou dans la SS) [1]. New contacts are being made all the time. Au «chercheur» de 28 ans qui dit que ce n'est pas professionnel pour les femmes médecins, je suis assez vieille pour être votre grand-mère." Ce rapport a été publié, analysé et commenté aux États-Unis en 1946 (rapport Alexander[19]). Dans tous les cas, le témoin répond qu'il s'agit de situations inadmissibles. Furthermore, technical and analysis cookies from third parties may be used. Les médecins nazis sont influencés par l'enseignement prodigué dans les facultés européennes de médecine au XIXe siècle : les promoteurs du racisme biologique, Joseph Arthur de Gobineau et Houston Stewart Chamberlain, construisent le mythe de la pureté de la race qui affirme la supériorité des races pures sur les races dites métissées. Par exemple, les cobayes étaient mourants, non représentatifs, de par leurs faiblesses. Afin de masquer les atrocités commises, la plupart des rapports expérimentaux des camps de concentration ont été détruits avant la libération des camps par les forces alliées.